Ces villes où les prix de l'immobilier devraient chuter en 2023


Ces villes où les prix de l'immobilier devraient chuter en 2023
Le 30/09/2022


Du fait de l’inflation et de la hausse des taux de crédit, le marché immobilier devrait ralentir en 2023 mais pas se retourner brutalement.


L’année 2022 n’est pas encore terminée et des experts immobiliers  se prêtent à l’exercice le plus redouté: prévoir l’avenir, qui plus est avec des chiffres précis. Le futur? Certains l’anticipent plutôt morose. «On peut s’attendre à une baisse de la demande dans les villes les plus impactées par la hausse des taux de crédit», annonce Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. D’aucuns estiment ce basculement normal après trois années exceptionnelles, à plus d’un million de ventes immobilières. L’ inflation même si elle devrait ralentir, est attendue à un niveau élevé sur les 12 prochains mois. Conséquence: les taux de crédit vont a priori continuer d’augmenter.

Moteurs du marché immobilier lorsqu’ils baissent, les taux en hausse devraient plomber les ventes.  D’ici un an, Meilleurs Agents s’attend à ce que le nombre de transactions repasse sous la barre du million, à 950.000 environ. Du jamais vu depuis 2 ans, selon la Fnaim! Un recul loin d’être inquiétant, qui devrait pousser les prix à la baisse. Mais là encore, les acheteurs qui espèrent des vraies chutes, risquent d’être déçus. Ainsi, à Paris, Meilleurs Agents envisagent une diminution de seulement 3% des prix, sur un an. D’ici septembre 2023, ils devraient baisser pour se maintenir tout juste au-dessus de la barre symbolique des 10.000 euros le m². «Paris est l’exemple de la ville en forte sur-offre. Depuis 2018, le nombre de biens à vendre s’est envolé de 52%.

Et la tendance baissière semble se propager à d’autres grandes villes de France. Selon Meilleurs Agents, les prix devraient reculer d’ici 12 mois, de 2% à Lyon et de 1% à Bordeaux ainsi qu’à Toulouse. Et ce, pour la même raison d’offre plus ou moins excédentaire. Dans la Ville rose par exemple, le stock d’appartements à vendre a grimpé de 12% depuis 2018. Peut-être le résultat du resserrement de crédit qui empêche certains acheteurs d’accéder à la propriété et obligent les vendeurs à remettre leur bien sur le marché. Ou de l’afflux sur le marché de passoires thermiques que les propriétaires préfèrent vendre plutôt que rénover. Mais ces faibles diminutions de prix ne pèsent pas très lourd face au 73% de hausse des taux de crédit en moins d’un an (de 1,13% sur 25 ans en décembre 2021 à 1,96% en août 2022, selon l’Observatoire Crédit Logement). Les hausses restent encore majoritaires dans le top 10 mais elles sont de plus en plus faible et ont été divisés, pour certaines, par deux en un an: +2% à Rennes, Nantes, Strasbourg ou encore à Nice. Montpellier (+3%) et Marseille (+4%) s’en sortent un peu mieux.

Au global, les prix augmenteront d’un léger 1% pour les 10 plus grandes villes de France. On est loin des +5% qu’afficheront les petites communes en 2023, à en croire Meilleurs Agents, et des +3% pour les villes moyennes. Preuve que, malgré l’inflation et la hausse des taux de crédit, ces deux segments gardent le cap et restent les locomotives du marché.





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