Dans la capitale, les acheteurs ont la main


Dans la capitale, les acheteurs ont la main
Le 08/04/2022

Pour les agents immobiliers provinciaux, ils se plaignent de la rareté des biens à vendre. En revanche, dans Paris, c'est totalement le contraire.

A Paris, les acheteurs reprennent le pouvoir. Dans la capitale, le volume annuel d'annonces immobilières connaissait un recul de 6% au cours des douze dernier mois précédents la pandémie, constate SeLoger qui note que sur les deux dernières années, le volume d'annonces enregistre 9,2 % de hausse, soit un bond de 4,6 % chaque année, en moyenne. "A cette hausse des stocks de biens parisiens fait écho une baisse des prix de vente dans la métropole. Alors qu’avant la crise sanitaire, les tarifs de la pierre parisienne caracolaient (+ 10,8 % sur 1 an), deux confinements plus tard, c’est la baisse du prix de l’immobilier (- 3,2 % sur 2 ans) qui prévaut dans la capitale", précise SeLoger.

La tendance n'est pas la même en petite et surtout en grande couronne. En grande couronne (Essonne, Val-d’Oise), le niveau des stocks de biens disponibles décroît beaucoup plus rapidement qu’avant la pandémie alors que les prix de vente prennent de l’altitude (+ 8,5 % en 2 ans). "On y dénombre davantage d’acquéreurs pour le même bien qu’avant la crise (11 % plus d'acquéreurs que de biens en vente aujourd’hui contre 1 acquéreur pour 1 bien auparavant)".


Revanche des villes rurales


Et en province, ce sont les vendeurs qui tiennent les rênes. Les villes moyennes et les communes rurales ont enregistré une explosion de leur demande en logements, une hausse du prix de leur immobilier et un assèchement de l’offre disponible. "D’après notre étude, si le niveau d’annonces immobilières (- 0,6 %) et des prix de vente (+ 2 %) dans les villes rurales faisaient preuve de stabilité pendant l’année avant que ne survienne la crise sanitaire, post-Covid, c’est une tout autre histoire ! La chute brutale des stocks annuels (- 21 % depuis début 2020) s’est ainsi suivie d’une envolée des prix de vente (+ 11,9 % depuis 2 ans)"

Néanmoins, dans certaines villes, le volume des biens à vendre dégringole. C’est le cas à Toulouse où les stocks se reconstituent (+ 6,1 % sur les 2 dernières années) où la hausse des prix ralentit (+ 11,7 % avant la crise sanitaire vs + 4,8 % post-Covid) mais où le marché demeure tendu (la demande y progresse de 11 %). "Même constat à Rennes à ceci près que le ralentissement de la baisse des stocks de logements proposés à la vente (-20 % environ sur l’année avant la pandémie vs - 8,6 % par an sur les 2 dernières années) s’accompagne d’un recul de la tension (on y recense 2 % plus d’acheteurs que de biens à vendre aujourd’hui vs 27 % il y a 2 ans) et d’un ralentissement du rythme de la hausse des prix (+ 15,7 % sur 1 an avant la crise vs seulement + 2,4 % depuis 1 an).





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