La demande des investisseurs pour du placement locatif s'envole à Paris et nous observons une appétence chez beaucoup de français à investir dans cette valeur refuge qu'est la pierre.
L’investissement locatif n’est plus réservé à quelques initiés. Il s’est démocratisé. Il intéresse tout le monde. Chacun a envie de posséder un bien en plus de sa résidence principale. C’est un phénomène nouveau qui date d’une dizaine d’années. Il y a 25 ans, acheter sa résidence principale, c’était déjà très bien. Rares étaient ceux qui allaient plus loin. Mais avec la prise de conscience du problème des retraites, l’accès à l’information, le développement de courtage en prêt … les choses ont changé.
La France est-elle devenue un pays d'investisseurs?
Sans aller jusque la, le marché se porte bien et la demande le prouve.
Autrefois, la demande était stable. Et il faut noter que cette hausse de la demande intervient sur un marché où il y a beaucoup moins d’investisseurs étrangers. Autrefois, la clientèle étrangère représentait une grosse partie des acquéreurs.
A Paris et en région parisienne, beaucoup de jeunes se lancent tôt dans l’investissement immobilier. Ils n’attendent pas d’avoir 40 ans. Dès leur premier salaire, ils achètent une studette, un studio … Ce que l’on voyait rarement avant. Pour eux, se constituer un patrimoine, s’enrichir avec de l’immobilier n’est plus tabou. C’est rentré dans les mœurs. C’est une sorte de logique à l’américaine. Les quinquagénaires, déjà propriétaires de leur résidence principale, achètent, eux, pour leur retraite et compléter leurs revenus.
Quels sont les arrondissements qui intéressent les investisseurs?
Tous les arrondissements intéressent les investisseurs à condition qu’ils soient bien placés et avec un accès facile au métro. Le centre de la capitale reste très prisé, malheureusement ce ne sont pas les arrondissements qui offrent le meilleur rendement depuis l’encadrement des loyers. Les communes limitrophes sont en revanche de bons placements. Avec le Grand Paris, elles ont gagné en attractivité et les prix y sont un peu moins élevés que dans la capitale. Sur Paris, l’investissement moyen est de 150 000 à 500 000 euros. Les rendements attendus sont de 3 à 5 % brut.
Y'a t-il beaucoup de biens à vendre?
La loi Climat et Résilience interdira bientôt la mise en location des logements « G » dès 2025, « F » dès 2028 et « E » dès 2034. Beaucoup de propriétaires veulent se débarrasser de leurs logements mal notés donc nous voyons arriver depuis quelques mois beaucoup de « nouveaux » biens sur le marché. Et les investisseurs en profitent. Ils négocient en prenant en compte le coût de la revalorisation des travaux. L’offre est présente et la demande soutenue, à bon entendeur !